Élèves et professeurs du lycée Condorcet à Saint-Priest s'impliquent dans la réduction des consommations de leur établissement

20.06.2018

Le lycée Condorcet est "lycée pilote" d'une expérience axée sur les pratiques et comportements des usagers des bâtiments publics afin d'améliorer la performance énergétique de ces derniers, dans le cadre du projet européen THE4BEES.

Enseignant au Lycée, Sabeur Redissi, témoigne sur la démarche du projet.

Depuis 2017, je participe au projet THE4BEES avec mes élèves. Après un temps de sensibilisation, nous avons installé des capteurs de consommation électrique, ainsi qu'un boîtier de capteurs environnementaux qui mesurent la température, l'humidité, la lumière, le CO2 et les particules. Nous avons également testé un tableau de bord où les données sont visibles, pour nous comme pour les usagers des classes.

Impliquer les usagers du bâtiment dans des actions d'économie d'énergie

Cela fait des années que je suis engagé dans le dispositif régional "Agence d'Énergies des Lycées" (AEL). C'est une pédagogie orientée "projet" qui motive mes élèves ; ils apprennent en faisant. Nous réalisons des tâches techniques, comme auditer un bâtiment, recueillir et analyser les données des factures énergétiques. Par ailleurs nous faisons de notre mieux pour sensibiliser aux économies d'énergie. Il n'est pas toujours aisé de faire le lien entre les deux approches !

Des outils numériques et des psycho-sociologues pour aller plus loin dans la démarche de sensibilisation

Avec le projet THE4BEES, nous allons nettement plus loin : nous recueillons des mesures presque en temps réel et les affichons pour tous les usagers des classes concernées. En parallèle, nous travaillons sur le changement de comportement avec des psycho-sociologues. Mes élèves adorent la combinaison des aspects techniques et humains : à quel point la façon de présenter l'information et les messages que nous concevons peut déclencher des changements d'habitudes et mener, à terme, à une baisse de la consommation d'énergie.

Ce n'est que le début, mais j'observe que les boîtiers de capteurs intriguent d'autres élèves et mes collègues. Cette curiosité amorce des conversations qui débouchent inévitablement sur des débats sur les écogestes, les comportements, les difficultés... et avec un peu de chance, sur des solutions nouvelles et innovantes !

Ce projet apportera certainement des billes aux AEL, et en ce qui me concerne je réfléchis à de nouvelles façons d'exploiter les boîtiers et le tableau de bord avec mes élèves de l'année prochaine.