Extension du réseau de chauffage urbain de Lyon-Duchère et rénovation de la chaufferie

08.04.2022

Le réseau de chauffage urbain en service à Lyon-Duchère va être étendu aux communes d'Écully et de Champagne-au-Mont-d'Or, et la chaufferie de la Duchère va être rénovée. Depuis le 1er juillet 2021, la Métropole de Lyon et Eclyde, filiale de Dalkia, sont liées par un nouveau contrat de délégation de service public d’une durée de 20 ans. Ce contrat va permettre de passer le taux d'énergie renouvelable à 83% contre 68% actuellement.

La chaleur représente 50% de la consommation d’énergie du territoire de la Métropole de Lyon.

Didier Fangeat, Métropole de Lyon

 

« Convertir le chauffage aux énergies renouvelables est un enjeu majeur de notre transition énergétique. Pour cela la Métropole mène une politique ambitieuse de développement des réseaux de chaleur urbains », explique Didier Fangeat, ingénieur réseaux de chaleur urbain à la Métropole de Lyon.

La création du réseau de chaleur de la Duchère date de 1962. En 2020, le réseau s’étendait sur 9 km. Les travaux d'extension depuis le quartier de La Duchère vers Ecully et Champagne-au-Mont-d'Or démarreront cette année et s'étaleront sur deux ans. A l'issue du projet, le réseau fera 26 km de long et alimentera en chaleur 12500 logements contre 5000 à l'heure actuelle (50 GWh/an).

Le montant de l’investissement porté par le délégataire s’élève à 30 millions d'euros, avec une répartition de 12 millions d'euros pour la chaufferie et de 18 millions d'euros pour le réseau. Les subventions attribuées par l’ADEME sont de 10,4 millions d'euros.

« A l'issue des travaux de rénovation des réseaux, le réseau appelé Ouest Lyonnais sera l'un des plus vertueux de la Métropole de Lyon et protègera d’avantage ses abonnés des fluctuations des énergies fossiles avec un taux EnR de 83% », explique Xavier de Guillebon, responsable commercial Réseaux Rhône Alpes de Dalkia. « L'électricité consommée dans la chaufferie est 100% renouvelable, issue de panneaux photovoltaïques installés en toiture et de contrats d'achat avec garantie d'origine renouvelable ».
 

Un approvisionnement en énergie présentant la plus faible empreinte environnementale

  • Biomasse (à hauteur de 73%) issue à 100% de plaquettes forestières (dont 40% PEFC)
  • Rayon d'approvisionnement moyen d'environ 100 km
  • Utilisation de camions roulant au GNV
  • Optimisation de la chaîne de dépotage des camions à l'intérieur du site afin de réduire les nuisances pour le voisinage (modification du sens de circulation, mise en place d'une station de dépotage autonome hydraulique permettant de couper le moteur des camions pour le déchargement)
  • Intégration paysagère et végétalisation du site
  • Installation de panneaux photovoltaïques
  • Mise en place d’un stockage thermique de 300 m3

La modernisation du réseau

Le réseau et les sous-stations existantes vont être modernisés. Les tronçons de réseau en caniveau qui génèrent des risques de fuites vont être abandonnés définitivement et remplacés par des canalisations pré-isolées, plus fiables et avec de meilleures performances thermiques.

Côté sous-stations, les échangeurs les plus âgés seront remplacés. L'objectif est de disposer d'équipements plus performants de manière à mieux maîtriser les températures du réseau, aller et retour. Le projet repose en particulier sur la récupération de chaleur sur les fumées des chaudières biomasse, qui sera d'autant plus performante que la température de retour du réseau vers la chaufferie sera basse.

La DSP instaure une séparation précise entre réseau primaire et réseau secondaire. Si le délégataire de service public n'est pas autorisé à intervenir directement dans l'installation de l'abonné, des outils (dispositif de tarification incitative, fonds d'aide à la réalisation d'actions de maîtrise de la demande en énergie...) seront proposés pour inciter les abonnés du service à améliorer le fonctionnement de leurs équipements, pour consommer moins et consommer mieux.